Si vous ne pouvez pas aller au théâtre ce soir, pas de panique… Le théâtre est aussi là, tout près, juste à côté. Ouvrez les yeux, la pièce va commencer !

"La vie est une pièce de théâtre: ce qui compte, ce n'est pas qu'elle dure longtemps, mais qu'elle soit bien jouée."

Sénèque
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''Un artiste n'est pas un ouvier du divertissement qui compte ses heures, il se consume au feu de sa passion.''

Bartabas
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« Une pièce de théâtre, c’est quelqu’un. C’est une voix qui parle, c’est un esprit qui éclaire, c’est une conscience qui avertit ».

Victor Hugo, extrait de Faits et croyances
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« Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles. »

William Shakespeare, extrait de Comme il vous plaira

mardi 20 janvier 2009

"Chants d'adieu" (d'O. Hirata, par O.Hirata et L. Gutmann), critique: L'orient vs l'occident par Mélodie Dumoulin


Chants d’Adieu, pièce mise en scène par Laurent Gutmann et écrite par Oriza Hirata réunit tant des comédiens japonais que des comédiens français. Dès lors, on s’attend à un choc des cultures. Et on ne sera pas déçu. Marie est morte. Elle était française et vivait au Japon, mariée à un Japonais. Réunis ce soir à Tokyo autour de son corps, chacun de ses proches pleure « sa » Marie : une fille, une mère, une épouse, une sœur, une amie… Français et Japonais font de leur mieux pour dialoguer, car parler permet, sinon de comprendre, du moins de tenir les larmes à distance.

Mais on est maladroit quand on est triste et la conversation creuse bien des malentendus. A la confrontation à la mort s’ajoute celle à la culture de l’autre. Le dépaysement est grand, pour les Français comme pour les Japonais.On assiste donc à une confrontation. D’un côté, l’Occident, de l’autre, l’Orient. Deux univers qui se touchent, s’observent, étrangers et intimes à la fois. Et, dans ces deux univers, une chose commune : la souffrance. En effet, la souffrance est universelle, mais nous l’exprimons tous de façons si variées, que, loin de nous unir, elle nous divise…Difficile de classer le spectacle dans un genre ou dans un autre. Un décor simple : un intérieur japonais, un bureau, une table basse, quelques coussins. Des acteurs vrais, justes, qui jouent avec une sobriété naturelle, touchante. Un ton ambigu et décalé, un humour sérieux et parfois noir…

Voila les ingrédients qui font de la pièce une tranche de vie naturaliste, étrange, parsemée de quelques dérapages vaudevillesques… Une œuvre simple, simplement belle.En ce que me concerne, j’ai un avis mitigé sur Chants d’Adieu. D’un côté, j’ai beaucoup aimé car c’était très drôle. Cet humour sérieux et décalé m’a plu. D’un autre côté, j’ai trouvé le spectacle un peu lassant. On rit, on réfléchit, on s’amuse… Oui, mais un moment, il faut que ça s’arrête. Or, la pièce aurait pu durer des heures et des heures. Un petit point noir donc, mais qui ne vient tout de même pas gâcher ce si joli tableau.

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