Si vous ne pouvez pas aller au théâtre ce soir, pas de panique… Le théâtre est aussi là, tout près, juste à côté. Ouvrez les yeux, la pièce va commencer !

"La vie est une pièce de théâtre: ce qui compte, ce n'est pas qu'elle dure longtemps, mais qu'elle soit bien jouée."

Sénèque
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''Un artiste n'est pas un ouvier du divertissement qui compte ses heures, il se consume au feu de sa passion.''

Bartabas
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« Une pièce de théâtre, c’est quelqu’un. C’est une voix qui parle, c’est un esprit qui éclaire, c’est une conscience qui avertit ».

Victor Hugo, extrait de Faits et croyances
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« Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles. »

William Shakespeare, extrait de Comme il vous plaira

samedi 20 décembre 2008

"Ice" (de Thierry Smits), critique: Un monde enchanteur par Mélanie Appeldoorn



"Ice V. Nightmare 4" est un spectacle de danse réalisé par le chorégraphe tant attendu, Thierry Smits. Dans sa pièce, Smits signe une des 4 créations indépendantes de « V.-Nightmares », construit à partir des « Quatre Saisons » de Vivaldi. Chacune de ces pièces réunit à chaque fois le même collectif d’artistes : un chorégraphe, un musicien, quatre danseurs, un scénographe et un créateur lumière. Les quatre danseurs (Benjamin Bac, Ludvig Daae, Gabriella Iacono et Nitay Lehrer) font partie de la compagne Cie Thor.

Le spectacle s'exposait du 19 au 20 décembre 2008 au théâtre de la Place. Normalement j'avais réservé une place pour la première représentation, malheureusement je n'ai pas su me rendre pour cause de maladie. J'y suis donc allée le lendemain, et j'ai eu la chance de découvrir en avant première, avant ce spectacle de 50 min, le volet consacré à l’automne, intitulé "Moss & Mould"
"Moss & Mould" ne dura que 20 min. Nous plongeons tout de suite dans une ambiance lugubre et assez austère. Rien n'est caché au public, pas de rideaux et on voit les acteurs se changer dans les coulisses.

Ce décor brechtien est très représentatif de l'automne, composé de fourrures suspendues et étendues sur le sol, de haches, des plumes... que les acteurs déplacent au fil de la scène. Ce n'est sans doute pas la présence d'homme nus qui choque, mais plutôt les positions et les actions qu'ils commettent, rythmées par un long monologue anglais récité sur scène, tel que: "Tu es né poussière et tu retourneras poussière" qui réveille chez le spectateur des moments réalistes qu'il ne préfère pas trop éveiller. En effet, pour illustrer cette dernière, tandis que nous continuons à nous endormir sur ses paroles répétitives, apparaît à un écran, l'image de verres de terres ruisselant sur le ventre d'un des acteurs pendant que l'autre filme. Que la stupéfaction et le dégoût ne furent pas pour tout le monde ! Une autre image moins répugnante, mais toute aussi significative est l'image d'un homme alors couché sur le dos, prenant appuie sur un tronc avec une hache en bouche. D'autre actions restent toutefois mystérieuses et illicites comme : un homme qui se frotte et libère des plumes rouges de ses manches, une fille les ramasse et les dépose dans un bocal délicatement, avant de commencer à souffler dedans.
C'est avec "bonheur" que nous voyions se terminer ce "massacre" de la pensée qui nous a semblé à tous bien long, pour en arriver au moment tant attendu : la danse !

Enfin un peu de gaieté si je puis dire, grâce à la musique de Vivaldi. Place à "Ice"! Le décor de celui-ci reste brechtien et moins chargé cette fois-ci: une table; un montage en fer, des cubes, des verres, de la neige, des lampes, une boule argentée,... Mais, bien que nous nous attendions à avoir un moment de répits, l'épouvante ne fait que continuer. A peine les premières notes de Vivaldi commencent à sonner qu'un danseur commence à coincer sa tête et son corps majestueusement à travers un montage en fer. Les moments de silence sont alors complétés par des actions comme : empiler des cubes les un sur les autres, se déplacer avec une boule en argent,... D'autres sont rythmées sur les notes de Vivaldi, mais cela n'ôte rien son effet surprenant : un homme qu'on recouvre des pieds à la tête d'une poudre blanche et par après, qui décide de l'ôter en frottant sur lui de la neige.

La dernière partie est pour moi la plus magnifique. Il n'y a plus de Vivaldi, mais à la place une musique à différentes sonorités. Une femme, vêtue d’une simple robe blanche courte, commence à danser, pendant que les trois hommes autour d'elle commencent à la couvrir au passage d'un enduit noir avec leurs mains. Apparaît alors l'épouvante et la désorientation. Le rythme s'accélère et les mouvements deviennent de plus en plus brusques, au point que la fille s'en retrouve couchée sur le sol, enduite de la tête aux pieds de noir. L'ambiance redevient par après sereine grâce une tombée de neige sur la scène et une musique "magique".
Un spectacle que je ne regrette par d'avoir vu, et qui me donne une nouvelle vision positive de la danse contemporaine.

mercredi 10 décembre 2008

"1984" (de M. Simons), critique par Thibault


Nous avons assisté ce mardi 19 novembre à la pièce de théâtre intitulée « 1984 » mise en scène par Mathias Simons tirée d’un roman de Georges Orwell.

Cette pièce nous conte à travers une conversation par le web entre une femme et un interlocuteur fictif qui lui raconte la dangereuse histoire de Winston Smith (chargé de réécrire l’histoire dans le cadre de son travail au Ministère de la vérité, il veut absolument comprendre l’origine de la dictature) et de Julia (jeune femme du commissariat des romans et membre de la ligue anti-sexe), les deux personnages principaux de l’histoire.
Ils sont tous deux révoltés contre la société totalitaire et décident de s’y opposer en sachant que tôt ou tard ils seront condamnés pour cela.
Ils vont plus tard être arrêtés et torturés pendant des mois, jusqu’à ce qu’ils renient leurs convictions et qu’ils vouent un amour béat envers « Big Brother » en attendant la mort.

L’expression « Big Brother » qualifie toutes les institutions ou pratiques portant atteinte aux libertés fondamentales et à la vie privée des populations ou des individus. Cette histoire se passe en Angleterre en 1984.
Au point de vue de la scénographie, j’ai trouvé que tout l’espace était bien utilisé.
Pour la première partie, des tables se trouvaient à chaque extrémité de la scène ainsi qu’une autre au milieu où était assise la femme devant son ordinateur. A plusieurs moments, les rideaux s’ouvraient et les coulisses étaient mises en valeur. J’ai trouvé cette idée très originale.

Dans la deuxième partie, le personnage principal est assis au centre de la scène avec une femme à sa droite et d’autres personnes à sa gauche. Là encore l’espace était bien exploité.
Pour ce qui est du jeu des acteurs, il fait preuve d’une grande originalité grâce, entre autre, à la manière dont il était relayé et complété par un dispositif vidéo qui enrichissait la partie théâtrale.
L’idée d’utiliser un narrateur externe était bien pensée car cela nous permettait une bonne réflexion.
La musique de la pièce a été créée spécialement pour l’occasion et elle allait très bien avec l’ambiance fort glaçante. Elle était très agressive dès le début ce qui m’a directement fait comprendre l’ambiance que voulait faire passer le metteur en scène.

Pour conclure, c’est une pièce que j’ai fortement appréciée tant pour le jeu d’acteur que pour les thèmes abordés qui sont vraiment d’actualité. L’histoire nous entraîne dans la noirceur d’une dictature horrible et j’ai vraiment bien aimé cette ambiance.
De plus, je trouve qu’on sort de la salle avec un nouveau regard sur notre société.
L’adaptation au théâtre de ce roman par Mathias Simons est une belle réussite.

mardi 9 décembre 2008

"1984" (de Mathias Simons), critique par Julie Henniken


1984 est un spectacle qui se base sur un livre écrit par Georges Orwell, Mathias Simons a repris cette histoire. Celui-ci avait été bouleversé par ce récit, la force qui l’habite l’a poussé à l’adapter au théâtre. Le théâtre de la place nous présente donc cette pièce visionnaire et intemporelle qui nous transporte dans un autre monde pour nous faire découvrir le monde de Winston.
Au-delà de l’histoire, il y a l’espace sur scène et la façon dont nous est présentée la pièce. On utilise des écrans vidéo pour montrer que la technologie envahie le monde, une voix, des sons très forts qui dérangent, … Toute la vie de Winston est influencée par la propagande et les messages vidéo qui lui sont transmis. Il y a également quelques scènes assez dures comme
celle de la torture qui nous interpellent et nous effraient.

Pour l’espace de la scène, on remarque l’influence brechtienne car le couloir pour séparer les lieux est dessiné sur le sol en blanc. De plus, lorsque le décor doit changer, les acteurs ne cachent pas les modifications apportées. Comme lorsque l’actrice principale doit mettre une robe, elle se déplace juste un peu de la scène mais n’essaye pas de se cacher. Il y a également un narrateur extérieur qui nous explique les évènements ce qui nous permet de prendre du recul par rapport à l’histoire. Les costumes sont très simples, habits de travaille bleu et en dessous un survêtement de couleur chaire car la différence des hommes n’est pas acceptée.

Winston vit en 1984 dans un monde totalitaire, on peut qualifier ce romain d’anticipation puisque l’histoire fut écrite dans les années 40 lorsque les allemands étaient au pouvoir dans nos régions. L’auteur lors de la rédaction de son livre, sera inquiet pour le futur, est-ce que l’homme va-t-il retrouver son humanité ? Nous savons à présent que ces prédictions étaient excessives. En effet, dans le monde Winston, le 20e siècle se résume à la terreur et le contrôle de la pensée de chaque individu, un monde où le pouvoir et la technologie sont les maîtres du monde.

Cette histoire est un savoureux mélange entre réalité et fiction. D’abord, on voit cette femme qui communique par Internet, on lui raconte une histoire. Et c’est à ce moment que l’histoire commence, nous rentrons dans l’imagination de cette femme à qui on raconte l’histoire. On ne situe plus où est la réalité et l’imagination. Cette frontière, même la jeune femme, la dépasse, elle aime cette histoire, elle aimerait la vivre.

Winston vit en Océania et sa vie est dirigée par « Big Brother », chef du monde qui décide de la vie de ses habitants. Il est interdit de penser. Le monde se résume à cette idée meurtrière. Toutes les traces du passé ont disparues et Big Brother fait croire ce qu’il veut aux habitants de son monde.

mardi 2 décembre 2008

"1984" (de Mathias Simons), critique: l'effet miroir par Bérangère Forro


1984 est une pièce mise en scène par Mathias Simons. Il s’est inspiré de 1984, le livre de George Orwell, pour monter ce projet. Ce dernier avait également été joué en France par le Groupe 92.
Cette adaptation reste très fidèle au roman. C’est d’ailleurs assez surprenant quand on a lu le livre parce que les phrases qui nous ont marquées durant la lecture nous marquent aussi pendant la pièce, les dialogues sont en effet quasiment identiques.
Le metteur en scène a pris soin de nous plonger dans une ambiance intrigante, parfois effrayante par ce qu’on entend et ce qu’on voit : de véritables films réalisés pour l’occasion sont projetés sur des écrans géants. Ils établissent ainsi un lien entre le réel (les comédiens) et le virtuel (la caméra) et constituent des acteurs à part entière.
Et puis, il y a ces « télécrans » des écrans télés qui parlent, voient les personnes qui se tiennent devant, les analysent et leur donnent des ordres. Les habitants d’Océania doivent notamment, 2 minutes par jour exercer leur haine contre une photo d’Emmanuel Goldstein, l’ennemi juré du fameux Big Brother (voir photo), leur chef. Il est impossible d’éteindre les télécrans car si les habitants ont la possibilité de les éteindre, ils auront l’occasion de penser et donc d’agir et il faut éviter ça à tout prix car ça pourrait conduire à une révolution !

L’autre réussite du spectacle est le choix de l’acteur principal, Sébastien Jeannerot, qui incarne Winston Smith. Il est en effet très agréable de l’écouter parler, d’être attentif et donc de s’identifier plus facilement à ce personnage broyé de liberté, trahi et violemment rééduqué.

En sortant de la salle, on regarde le monde autrement. Il y a une sorte de malaise en nous. On se regarde et on regarde autrement. Non seulement les gens, mais les rues, les pubs, les écrans. On se sent épié.

Sommes-nous, nous aussi, victimes de ces « télécrans » qui nous analysent sans cesse ?
Le monde dans lequel nous vivons n’est-il pas entrain de s’uniformiser comme celui d’Océania, le monde dans lequel Winston Smith vit ?
Bien évidemment, on ne sort pas en sueur de la salle ni victime de la paranoïa. Mais cette pièce pose certaines questions et nous invite à être plus vigilants.

lundi 1 décembre 2008

"Causerie sur le lemming" (de François-Michel van der Rest et Elisabeth Ancion), critique: L'art de parler par Marie Van Hoorebeke


Pour commencer, les élèves de rhéto du collège Sainte Véronique ont été voir dans le contexte du cours d’arts d’expression, le mercredi 22/10/2008 à la chapelle Saint Roch à Liège, une pièce de théâtre intitulée « Causerie sur le lemming » réalisé par François-Michel van der Rest et Elisabeth Ancion. Ce spectacle, rempli d’humour et de surprises faisait partie du festival émulation, ce festival consistant à faire revisiter des endroits un peu spéciaux de Liège. Ici, ce fut la chapelle Saint-Roch, ce qui est déjà assez surprenant pour une mise en scène d’une pièce de théâtre. La pièce de théâtre consistait à parler sans cesse du lemming (un petit rongeur) en s’éloignant à chaque fois du sujet.

Tout d’abord, j’ai vraiment apprécié cette pièce de théâtre. Il y avait un certain humour assez agréable, l’acteur jouant son rôle avec brio, réussissant à garder l’attention de son public à lui tout seul pendant 1h20, à le faire rire et le plonger dans un autre monde, rien qu’avec l’encadrement d’un bureau et de la lumière. L’acteur parle sans cesse du lemming mais ne le connaît pas vraiment beaucoup plus que nous. Moi-même, je connaissais déjà le lemming grâce aux totems scouts, il a d’ailleurs parlé de cette connaissance au début de la pièce. L’acteur s’invente un monde qu’il nous fait partager, il parle, il parle et n’hésite pas à bifurquer, dériver du sujet et s’engager dans un sujet totalement autre comme la fonte des glaces, les aéroports, Jules Verne, Victor Hugo, l’acné juvénile, l’éclairage des autoroutes belges mais aussi notre état d’être humain, et encore la société de consommation d’aujourd’hui. …

De plus, je me suis vraiment identifiée au personnage. Étant une personne assez tête en l’air, je peux comprendre les folies qui lui prend mais c’est vrai que pour d’autres personnes plus sérieuses, on n’arrive pas forcément à rentrer dans la pièce. Ce théâtre dépasse les règles et les codes, le spectateur doit être actif dans une pièce pareille, il doit être en éveil, il ne peut pas se permettre de se laisser aller comme dans du théâtre commercial. On doit pouvoir suivre ce que l’orateur nous raconte. Ici, on doit pouvoir se mettre dans la peau du narrateur pour pouvoir le suivre, même si parfois, le personnage faisait un peu peur.

En effet, cette pièce de théâtre a un côté commercial car elle est assez divertissante et humoristique mais elle se démarque fortement car l’auteur nous fait part de ses émotions, de ses sentiments et essaye de nous faire passer après tout un message. Il nous parle d’abord du lemming et s’appuie sur ce sujet très original pour dénoncer la société de consommation, le réchauffement climatique... Cette pièce de théâtre fait aussi partie du vrai Art car elle est jouée dans un lieu spécial et bouleverse les préjugés, les fausses idées que peuvent se faire les gens ou la masse.

Par ailleurs, on a pu remarquer qu’il y a dans cette pièce une sorte d’ « effet V » car quand le projecteur se coupe ou quand l’acteur boit un coup d’eau, cela nous fait réaliser qu’on est bien devant une pièce de théâtre, qu’on est bien assis sur notre chaise, dans cette église en train d’être actif, de regarder cet art, cette fenêtre ouverte sur le monde.

Pour conclure, j’ai vraiment apprécié cette pièce de théâtre, pour son humour, ses extravagances, cette folie dans laquelle nous emmène l’auteur. Par contre, il n’aurait pas fallu que cette pièce soit plus longue. Le temps a juste été bien répartit. J’ai apprécié le personnage et ses valeurs, ce monologue sans queue ni tête. La pièce a plus ou moins correspondu à mes attentes et le lieu m’a surpris. Ca a aussi été une occasion pour moi de revisiter des endroits spéciaux de Liège que je ne connaissais pas alors que j’ai habité Liège pendant 16 ans. Cette pièce avait des aspects commerciaux comme le fait de faire rire le spectateur. Cependant, elle n’est pas comme dans toutes les pièces commerciales, où tout les mêmes sujets reviennent sans cesse mais c’est un art, une fenêtre ouverte sur le monde, un pièce qui nous offre d’autres ouvertures, une nouvelle vision du monde, qui nous sort de nôtre misère symbolique.

dimanche 30 novembre 2008

"Causerie sur le lemming" (de François-Michel van der Rest et Elisabeth Ancion), critique: Une histoire unique par Rebecca Breekpot


"Vous êtes invité à une causerie sur le lemming. L’orateur aussi. Vous ne savez pas grand chose sur le lemming. L’orateur non plus. Passionné par ses récentes découvertes et nourri d’un enthousiasme sans borne, il vous emmène aux confins du monde connu."

Le sujet est peu commun: qui a vraiment entendu parler du lemming? Ce petit animal si bien décrit dans sa vie privé ainsi que dans sa vie sociale. On le trouverait limite mignon et très intéressant. Les explications sur cette petite bête était véritablement bien expliquées et compréhensibles. Cette histoire nous fait entrer dans un monde glacé auquel personne ne s'attend. On découvre un endroit assez particulier et froid. Malgré la clarté de son débat, il dérive vers d'autres sujets tel que un jeu vidéo, le musée des sciences naturelles, les causes de l'acné juvénile, l'éclairage des autoroutes belges, les yeux des Barbies,... En fait-il un peu trop? Quel rapport avec le sujet? C'est vrai que part moment il est difficile de suivre le développement de ces digressions, mais l'histoire coule comme de l'eau de roche.

L'orateur lui, étant un peu mystérieux, nous donne l'impression d'un stress. Mais au cours de son débat, il va jusqu'à se transformer lui-même en lemming, quitte à expliquer, vaut mieux le montrer pour tout comprendre. C'est alors que l'humour envahit la salle et les sentiments apparaissent. Il nous fait part de ses émotions, ses angoisses, sa peur... Ce n est alors plus une explication, un discours mais une reproduction du réel. C'est alors que les questions se posent: Ressemblerait-il au lemming?

Pourquoi toujours utiliser des grandes techniques? Ici, au niveau scénographie, l'auteur n'utilise qu'un stylo, une feuille, un rétroprojecteur, un peu de musique de fond, une table... Et ce la passe très bien, en toute simplicité. La musique joue bien son rôle, les lumières nous font tomber dans un questionnement et un mystère impressionnant.

Tout ça pour dire que ce spectacle tellement simple et pourtant avec un sujet peu connu, peu tomber sous le sens, être agréable à regarder, plus peut-être pour les grands que les petits, mais où l'on se sent bien, même un peu trop...
Une comédie où se distille un certain savoir, un rêve où le dormeur n’est pas celui qui regarde…

mardi 25 novembre 2008

Audrey à participé au Jury jeune du Festival Emulation 2008

Je m'appelle Audrey et je suis étudiante en rhéto dans la section Arts d'expression du Collège. Pendant une semaine, lors du mois d'octobre dernier, j'ai eu la chance de faire partie du Jury jeune du Festival Emulation organisé par le Théâtre de la Place.
En quelques mots, ce Festival donne l'opportunité à des jeunes compagnies théâtrales de la Communauté française de faire découvrir leur univers à un large public, Le jury jeune était composé de dix étudiants issus de diverses écoles secondaires de Liège et montrant chacun un engouement certain pour le théâtre, J'ai donc parcouru sept lieux, comme par exemple, le plus inattendu, l'Institut d'Anatomie de l'Ulg mais aussi la chapelle Saint-Roch-en-Volière, l'Académie Royale des Beaux Arts de Liège afin de découvrir sept compagnies à travers sept spectacles totalement différents. A côté du jury composé de professionnels de la scène internationale qui ont attribué le « Prix Emulation » à un spectacle de la programmation, nous avons décerné une mention spéciale « Coup de coeur » au spectacle « Ma famille », une création de Pied'alu Théâtre en collaboration avec Pi3, 14 dans une mise en scène de Denis Mpunga.
Cette expérience au sein du Festival fut très enrichissante tant sur le plan artistique que sur le plan humain car j'ai pu rencontrer des metteurs en scène, des acteurs et aussi d'autres professionnels du théâtre venus des quatre coins de l'Europe.

mercredi 12 novembre 2008

"1984" (de Mathias Simons), critique: L'emprise de Big Brother par Maxime Tombeur


En ce 19 novembre 2008, nous nous sommes rendu au « Théâtre de la place », dans le cadre du cours d’Arts d’expression, pour y découvrir une pièce intitulée « 1984 ». Cette pièce est tirée du roman de George Orwell portant le même nom et mise en scène et adaptée par Mathias Simon.

Tout d’abord, cette pièce nous montre, au travers d’une discussion sur le net, la société dans les pays de l’est au moment de l’emprise de celui que l’on appelle Big Brother. Au début de l’histoire, l’action se déroule essentiellement au travers de la discussion sur le net alors qu’ensuite on se dirige petit à petit vers des scènes du réel. Nous pouvons observer tous les traumatismes que ce régime amenait au siens de la société. La population vivait dans l’inquiétude permanente étant surveillée à chaque instant par des caméras. Nous avons également dans ce spectacle, une vision sur la torture et les sanctions infligées aux personnes ne respectant pas à la lettre les ordres et les consignes de Big Brother.

Ensuite, au niveau de la scénographie, je pense que l’espace était fort bien utilisé et les mouvements de décors très originaux, les bandes blanches au sol nous montraient le côté tracé et dirigé de la vie des habitants. Ceux-ci se déplaçaient presque systématiquement en marchant sur ces bandes comme si c’était le seul et unique chemin. Ensuite, j’ai trouvé très original le fait que le fond de la scène puisse être dégagé. Ce décor nous découvrait donc par moment ses coulisses, nous pouvons donc dire qu’il y a un côté brechtien dans cette pièce au niveau des décors. Certains éléments de décors étaient d’ailleurs enlevés ou amenés sur la scène sous nos yeux.

Enfin, au niveau de l’éclairage et de la musique, les lumières étaient biens harmonisées par rapports aux sons, les sons étaient assez agressifs au début de la pièce lorsque l’on voulait illustrer la dépendance et l’idolâtrie de certaines personnes pour Big Brother. On veut nous faire ressentir au travers de la pièce toute la crispation de la population. En ce qui concerne l’éclairage, il est en accord avec les différents sons et les différentes ambiances. Les lumières nous permettent de mieux comprendre la situation de cette époque.

Pour conclure, je trouve que ce spectacle était très bon et ne m’a pas déçu. Le fait que l’on soit plongé dans l’angoisse de la population m’a vraiment permis de vivre ce spectacle. De plus, la petite présentation de la pièce que nous avons eue en classe m’a permis de mieux comprendre ce spectacle et de pouvoir le suivre sans trop de difficultés.

mercredi 5 novembre 2008

"IDENTIFICAZIONE DI UNA DONNA" C. Bernardo - "La danse n'est pas ce que je crois..." - M. Crespin


En arrivant dans la salle, je n’avais aucune notion de ce qu’à quoi la danse contemporaine pouvait ressembler.
Certes, j’avais déjà assisté à des spectacles de danse mais tous plus académiques les uns que les autres. C’est alors avec beaucoup d’étonnement que j’ai accueilli en novembre 2008 «Identificazione di una donna ».
Contrairement à tout ce que j’avais pu voir auparavant. Ici, il n’y avait pas de scène proprement dite il s’agissait d’un sol habillé d’un tapis de travail.
Les câbles et autres installations étaient apparentes et nous étions tous assis dans une salle surchauffée sur des sièges plus qu’inconfortables.
Le danseur, qui ressemblait pas à ceux que l’on peut apercevoir dans les spectacles classiques, se changeait et se désaltérait sur scène.
Au fil du spectacle, il changeait la musique et en inspirait ses pas. On aurait pu imaginer qu’ils étaient improvisés tant cela paraissait naturel.
Mais la chose la plus surprenante était surtout qu’il était seul sur scène.
Enfin, pas si seul que ça, vu que durant toute la représentation une vidéo et un éclairage avec un langage propre l’accompagnait.
Durant tout ce spectacle, je suis allée de surprises en surprises ! Est-ce ça la danse contemporaine ? J’ai hâte d’assister à une autre représentation pour enfin en apprendre plus…