Si vous ne pouvez pas aller au théâtre ce soir, pas de panique… Le théâtre est aussi là, tout près, juste à côté. Ouvrez les yeux, la pièce va commencer !

"La vie est une pièce de théâtre: ce qui compte, ce n'est pas qu'elle dure longtemps, mais qu'elle soit bien jouée."

Sénèque
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''Un artiste n'est pas un ouvier du divertissement qui compte ses heures, il se consume au feu de sa passion.''

Bartabas
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« Une pièce de théâtre, c’est quelqu’un. C’est une voix qui parle, c’est un esprit qui éclaire, c’est une conscience qui avertit ».

Victor Hugo, extrait de Faits et croyances
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« Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles. »

William Shakespeare, extrait de Comme il vous plaira

mercredi 27 janvier 2010

"To the ones I love" Thierry Smits - Black is Bach? - C.Delmotte



Sur scène : neuf danseurs d’origine africaine évoluant librement sur la musique de Jean-Sébastien Bach, figure emblématique du monde Occidental. Ces danseurs sont à la fois différents et les mêmes par leur couleur de peau. Métissés, du café clair brésilien au noir de noir africain en passant par toutes les nuances exposent la diversité humaine sous son apparente unité. La danse est donc teintée et influencée par les spécificités individuelles et culturelles des danseurs mais également par la musique de Jean-Sébastien Bach.


Le spectacle se joue du contraste entre ces deux continents: l'Afrique pour le visuel et l'Europe pour l'auditif. To The Ones I Love, interprété ce 27 janvier 2010 au cœur du Manège à Liège, est un hommage rendu à la beauté de la danse et du corps africain.


Thierry Smits, chorégraphe belge, ne s’attarde que sur la danse qu’en tant que danse et n’y apporte aucun élément dramatique susceptible de perturber le processus esthétique
Le chorégraphe évite toute dramaturgie théâtrale, pour se concentrer sur le potentiel plastique et architectural des mouvements corporels en renouant avec son envie de créer une danse à l’état pur. Les corps d’ébène façonnés par la danse contemporaine, n’ont ni oublié ni désappris les gestes ancestraux de leur pays d’origine.


Sur la musique baroque de Jean-Sébastien Bach, les mouvements sont éclatants de couleurs et d’énergie. La danse est une célébration des corps. La musique de Bach vient organiser les élans ou les rêveries des protagonistes.

On apprécie les parties lentes par l’exposition voluptueuse à la lumière. Restera, au cours d’une très longue tournée, à densifier les ensembles et à rendre certains duos ou trios plus expressifs. Cependant, cette heure de beauté et de joie de vivre a séduit totalement le public, liégeois, flamand et allemand, largement représenté dans ces « pays de danse » qui non seulement traverse les frontières mais se mêle des publics différents.


Cette création est une belle promesse pour nos yeux et nos oreilles. Elle est à voir et à savourer à l’instar du mélange de cultures sur scène…